Être chrétien
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L'Église catholique, c'est-à-dire l'assemblée chrétienne universelle (qui appartient au Christ et qui relève du Christ) rassemble tous les disciples qui affirment que Jésus, fils de Marie, s'est incarné dans notre humanité, qu'il est le Fils de Dieu, qu'il est mort pour nos péchés et ressuscité le troisième jour pour notre délivrance et pour notre salut! Jésus nous révèle le Père: « Qui m'a vu, a vu le Père » (Jean 14,9), et il nous dit dans l'Évangile qu'il est celui que tous les prophètes avaient prédit: le Messie qui établit avec son peuple baptismal une Alliance « nouvelle et éternelle » avec Dieu et qu'il veut inaugurer un règne nouveau de paix, d'amour et de justice. Avec le Christ Jésus, à sa suite, grâce à l'Esprit aux sept dons qui habitent en nos coeurs, nous sommes appelés à collaborer avec Jésus à la construction de son Royaume sur la terre. Partout sur la terre. Et chaque croyant appartenant à une Église locale, appelée aussi diocèse, fait une avec toutes les Églises du monde entier et devient ainsi une , sainte, apostolique et catholique (dans le vrai sens du terme, elle représente une unité de l'Église universelle répandue partout dans le monde. Le Christ en est la tête, il est le Bon Pasteur de notre Église, l'Église du Christ, l'Église catholique, l'Église de Mont-Laurier! MAIS QUI EST JÉSUS LE CHRIST? QUI EST JÉSUS LE BON PASTEUR?
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♦ AMOUR ♦ TRAVAIL ♦ COMPASSION ♦ ARGENT ♦ REPAS ♦ EXCLUSION ♦ AMITIÉ ♦ PARITÉ ♦ SOUFFRANCE ♦ MORT ET VIE ♦ COMMUNICATION ♦ SOLIDARITÉ ♦ NATURE ♦ PAIX |
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Seigneur Jésus, par toi l'éternité a fait irruption dans l'histoire, l'immensité dans un coin de notre planète, Dieu dans l'humanité.Tu as donné ta vie par amour pour tes amis. Tu leur as enseigné un commandement nouveau. Mais était-il bien nouveau?
Des centaines d'années avant toi, on avait déjà écrit: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19,18). Ce qui est nouveau, c'est que tu as donné l'exemple et tu nous appelles à aimer comme toi, c'est que tu nous révèles la source de l'amour. Un amour qui vient de Dieu, concret et universel, profond et source de vie, ferment de transformation du monde. Tu as bien fait Seigneur de venir planter ta tente parmi nous.
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Tu as travaillé de tes mains Seigneur, façonné le bois, assemblé des charpentes, réparé des charrues, pendant une vingtaine d'années. Tu étais un homme du métier. Tu as parlé avec sympathie de la vie des bergers, de la ménagère, des cultivateurs, des pêcheurs, des vignerons, patrons et ouvriers, sans oublier leur salaire. Regarde notre monde avec ses millions de chômeurs et de travailleurs déplacés, ceux qui craignent pour leur avenir, ceux qui sont heureux de leur travail et ceux qui sont écrasés, ceux qui luttent pour l'avenir de tous. Donne-nous d'être solidaires de notre monde complexe, attentifs aux personnes, ouverts aux problèmes sociaux, de chercher à comprendre avant de juger, et d'apporter notre pierre à la construction d'un monde où justice règnera. |
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Tu es passé en faisant le bien, Seigneur. Tu as soulagé les misères, rendu la santé et l'espoir. Tu n'as pas agi longtemps. Trois ans au plus. Mais les pauvres, les malades, les opprimés ont vite compris et t'ont suivi. Par toi se manifestait la tendresse de Dieu. Tu nous demandes d'être miséricordieux aujourd'hui. Miséricordieux avec qui? Avec ces centaines de millions de pauvres, d'affamés, d'esclaves exploités, d'innocents exécutés. Mon coeur ne sera jamais assez large ni mes bras assez puissant, ni ma vie assez longue pour accueillir toute la misère du monde. « Tu as mal compris - répond le Seigneur - Tu n'es pas seul. Vous êtes des milliards. Moi non plus je n'ai pas tout fait. Mon appel s'adresse à toute l'Humanité et tu en fais partie ». |
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Seigneur Jésus, comme tout homme vivant en société tu as eu besoin d'argent. Tes parents n'ont pas vécu d'amour et d'eau fraîche. Joseph a travaillé. Tu l'as aidé. Tu as pris la relève. Ce que vous fabriquiez, vous le vendiez. Il faut bien vivre. Quand tu es parti avec tes compagnons à travers le pays, de généreuses donatrices vous accompagnaient et vous vous êtes donné un trésorier. Tu as rencontré des riches, esclaves de l'argent, et tu leur as dit: « Il faut choisir son maître: Dieu ou l'argent. » Regarde, Seigneur, notre monde d'aujourd'hui! Le choix que tu proposes est plus que jamais actuel. Est-ce le souci de l'argent ou de l'Homme qui commande la répartition des richesses, l'évolution du commerce international, le respect des droits de l'Homme? Le règne de l'Argent ne risque-t-il pas d'écraser les petits? Donne-nous, Seigneur, la lucidité et le courage de découvrir notre tâche. |
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Tu as vraiment partagé notre humanité, Seigneur. Tu n'as méprisé ni la nourriture ni la boisson. On t'a même traité d'ivrogne et de glouton. Tu as souvent été invité et parfois tu t'es fait inviter. Tu as pris part aux fêtes, aux mariages et ton premier miracle peut laisser pantois (l'eau changée en vin aux noces de Cana...). Tu te préoccupais de ceux qui avaient faim. Tu leur as appris à partager, à multiplier le pain. Tu as promis aux affamés qu'ils seraient rassasiés. Ton dernier acte heureux sur cette terre était un repas, avec l'agneau de la Pâque, le pain et le vin. Regarde, Seigneur, aujourd'hui le monde de la faim. La table de l'humanité est bien mal servie. Les uns meurent de faim et les autres de surnutrition. Les uns doivent mendier et les autres se faire soigner. Aide-nous, Seigneur, à agir à notre place pour que l'Humanité entière participe à part égale aux fruits de la terre. Aide-nous à te découvrir dans le pain partagé et le sang versé. |
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Les exclus, tu les connais, Seigneur. Tu les as rencontrés et accueillis sur ta route: les lépreux impurs, les prostituées méprisées, Zachée le percepteur, les brigands crucifiés avec toi et tous les autres... Tu es venu pour eux, en priorité, pour leur redonner leur dignité et les réinsérer dans leur peuple. Tu es toi-même mort en exclu, crucifié comme un esclave révolté, hors des murs de la Ville sainte, Jérusalem. Les exclus sont sur notre route et sur nos écrans: exclus de l'économie, du progrès, des soins, du partage et du respect. Ils ont faim de pain et de justice. Ils sont étrangers, malades, drogués, en prison ou torturés dans des camps. Ouvre nos yeux, Seigneur, pour regarder la réalité en face. Ouvre notre coeur pour essayer de comprendre la détresse. Ouvre notre intelligence pour réfléchir sur les causes de l'exclusion. Donne-nous la force d'accueillir et d'agir. |
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Toi aussi, Seigneur, tu avais des amis: Marthe et Marie à Béthanie avec leur frère Lazare. Tu aimais t'arrêter chez eux sur la route vers Jérusalem. Tu as regardé tes apôtres comme des amis: « Je vous appelle mes amis... » Tu as fait l'expérience de l'amitié brisée par la trahison de Judas et le reniement de Pierre.Peut-être t'es-tu souvenu de ce texte écrit dans la Bible par un autre Jésus le fils de Sirac: « Un ami fidèle est un puissant soutien; qui l'a trouvé a trouvé un trésor » (Siracide 6,14). Regarde les relations humaines aujourd'hui: souvent la technique remplace la rencontre, la valeur marchande l'amitié, l'intérêt la fidélité. Le baiser de Judas est toujours d'actualité. Donne-nous la lucidité de vivre des amitiés vraies, un coeur ouvert pour faire de l'amitié une source de partage et de transformation du monde. |
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Tu as dû choquer beaucoup de monde, Seigneur, par ton attitude à l'égard des femmes. Tu t'es entretenu longuement avec une Samaritaine, tes disciples en sont restés bouche bée. Tu t'es laissé laver les pieds, donner des baisers par une femme de mauvaise vie et son hôte s'en est scandalisé. Tu as accepté que des femmes te suivent comme disciples, avec les Douze. Dans une société où les femmes ne tenaient qu'une place secondaire, tu étais à la pointe du progrès. Depuis, les temps ont changé. Dans de nombreux pays, les femmes revendiquent, cherchent et commencent à trouver la place qui leur revient. Que ton Esprit éclaire les hommes responsables de l'Église, afin qu'ils aient le courage d'être en avance sur leur temps, comme tu l'as été il y a deux mille ans. Que ton Esprit bouscule les mentalités dans les pays, les cultures et les religions où les femmes n'ont pas encore trouvé leur place. Que l'Humanité forme une grande famille où femmes et hommes complémentaires seront vraiment à égalité.
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Seigneur, je ne comprends pas, le mal, la souffrance, les guerres, pourquoi? On me dit que c'est la faute des hommes, mais qu'en est-il des catastrophes naturelles? On me dit que c'est la conséquence du péché, mais qu'ont fait ces millions d'enfants difformes? On me dit que c'est pour sauver le monde, mais le Créateur n'aurait-il pas pu s'arranger autrement?
Une de tes dernières paroles en croix était: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » Oui, pourquoi? Je préfère dire que je ne sais pas plutôt que de répondre aux cris douloureux par des paroles creuses et préfabriquées, plutôt que de justifier l'injustifiable pensant ainsi défendre une certaine idée de Dieu. Tu as soulagé la misère, guéri les malades, redonné l'espoir. Tu as été torturé et tu es mort en demandant: «Pourquoi?» Tu nous as montré le chemin: lutter contre le mal, ne pas accepter le fait, « vivre avec », sans jamais taire le « pourquoi? » Un jour peut-être pourras-tu nous dire ce que le Père a répondu à ta question: « Pourquoi m'as-tu abandonné? »
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La mort est devant moi, devant nous, devant chaque vivant. Elle était aussi là devant toi, un vendredi à quinze heures. La mort, ce fléau, mort de l'enfant innocent, mort subite de l'accidenté, mort lente du malade condamné. Personne n'y échappe. Toi non plus tu n'y as pas échappé, ce vendredi à quinze heures. C'était écrit. Mais autre chose était écrit également: par ta mort, la Mort fait le deuil de sa victoire. Elle s'ouvre sur la résurrection et la Vie. Elle est un nouveau commencement, un passage... vers la Vie, pour toi, pour nous, pour tous.
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L'Évangile t'appelle le Verbe ou la Parole. Pas une parole en l'air. Une parole faite chair. Car une parole coupée de l'action n'est souvent que du vent.
Tu as parlé, provoqué, agi et cela t'a coûté la vie. Tes paroles ont été accueillies ou rejetées. Quand tu es mort rien encore n'était écrit. Tes disciples ont pris le relais. De relais en relais ta parole nous a rejoints. La voici insérée dans les réseaux des communications humaines. Parole de Dieu et parole de l'homme se mélangent, se confrontent, s'interpellent. Elle est toujours vivante, provocante comme au début, ta Parole. Les moyens de communication restent des moyens. Ce qui compte c'est ce qui est dit et ce qui est fait. Les actes authentifient la Parole, ta Parole fait chair aujourd'hui.
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En venant dans ce monde, Seigneur, tu t'es solidarisé avec l'Humanité. Tu es entré dans le réseau des liens humains, dans une famille, un village, un peuple, une époque.
Tu ne t'es pas prévalu jalousement de ta condition divine. Tu es devenu l'un des nôtres. Tu nous as enseigné la solidarité, non pas en parole, mais par ton existence même. C'est l'opposé du « chacun pour soi ». Aujourd'hui, les temps ont changé. Des institutions internationales ont été créées. Des milliers d'organisations surgies du peuple tissent leurs liens et agissent. Nous pouvons être en relation instantanée avec le monde entier. Sommes-nous pour autant solidaires de nos six milliards de contemporains? La multiplicité des renseignements favorise-t-elle la solidarité ou le repli sur soi? C'était quand même plus simple à ton époque. « Mais c'est toujours mon époque - dit le Seigneur. Mon Esprit n'est-il pas vivant parmi vous? » |
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Par toi, tout a été fait et sans toi rien n'a été fait, Seigneur. Vivant sur cette terre tu as admiré la graine qui germe, la plante qui monte, les fleurs de lis et les oiseaux du ciel. Regarde ce que nous avons fait aujourd'hui de notre planète: la mer devient une poubelle, la terre arable du ciment, l'air une soupe chimique, les espèces vivantes disparaissent par milliers, les catastrophes écologiques se multiplient.
Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire les cris de la terre interpellent l'Humanité et l'invitent à la solidarité. Saurons-nous entendre ces cris comme un appel de ton Esprit et découvrir notre responsabilité face à la terre et aux générations à venir? |
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Quand tu es né, Seigneur, les anges ont chanté: « Gloire à Dieu dans les cieux, et paix sur terre aux hommes », à tous les hommes, à toutes les femmes, à tous les enfants. |
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© 2009 Crédits photos: Michel Lafontaine |